INTERVENANTS

INTERVENANTS

 

 

Professeur Richard ASSAKER Docteur Eric AUXENFANTS
Service de neurochirurgie Centre Hospitalier de Roubaix
CHRU de Lille 37 rue de Barbieux
59037 LILLE Cedex 59056 ROUBAIX Cedex
   
Professeur Christophe BAUTERS Docteur Michel BILAND
Service de cardiologie 2 résidence Toison d’Or
Hôpital Cardiologique Rue Havré
59037 LILLE Cedex 59200 TOURCOING
   
Professeur Serge BLOND Docteur Arnaud BONTE
Service de neurochirurgie 121rue Jacquemars Giélée
CHRU de Lille 59000 LILLE
59037 LILLE Cedex  
 

Madame Elodie BOUQUET

 

Docteur Pascal BROUTIN

Hôpital Jean XXIII 1 rue Lamartine
3 place Erasme de Rotterdam 59280 ARMENTIERES
59160 LOMME  
 

Docteur Thierry CARDON

 

Docteur Sophie CAUDRELIER LEVIVIER

269 ter avenue de la République Centre Hospitalier d’Armentières
59110 LA MADELEINE Rue du Général Leclerc
  59487 ARMENTIERES Cedex
   
Docteur Georges CAVROIS Docteur Philippe CHARLIER
20 rue des Vicaires Hôpital Raymond Poincaré
59000 LILLE 104 Boulevard Raymond Poincaré
  92380 GARCHES
   
Professeur Pierre COLLINET Docteur Hugues COURTEVILLE
Hôpital Jeanne de Flandre 15 place Sébastopol
59037 LILLE Cedex 59000 LILLE
   
Docteur Isabelle DERVITE Docteur Vincent DRUON
Centre Hospitalier de Roubaix Centre hospitalier de Wasquehal
37 rue de Barbieux Rue Salvator Allende BP 165
59056 ROUBAIX Cedex 59444 WASQUEHAL Cedex
   
Docteur François DUCROCQ Docteur Jean-Louis DUCROCQ
SAMU 59 Les Marronniers
CHRU de Lille 139 avenue Jean Jaurès
59037 LILLE Cedex 59790 RONCHIN
   
Docteur Thierry FACON Professeur René-Marc FLIPO
Service des maladies du sang Service de rhumatologie
CHRU de Lille CHRU de Lille
59037 LILLE Cedex 59037 LILLE Cedex
   
Docteur Damien FRON Docteur Catherine GOUDEMAND
Service d’orthopédie pédiatrique Psychiatre de l’enfant et adolescent
Hôpital Jeanne de Flandre 108 boulevard du Comte de Montalember
59037 LILLE Cedex 59650 VILLENEUVE D’ASCQ
 

 

 

 

 
Professeur Pierre-Yves HATRON Docteur Alain HEULINE
Service de Médecine interne 24 rue de Lille
Hôpital Huriez  CHRU de LILLE 59480 LA BASSEE
59037 LILLE Cedex  
   
Docteur Anne-Françoise HIRSCH Docteur Thomas HULEUX
73 rue Sainte Thérèse Service des maladies infectieuses
59100 ROUBAIX Centre hospitalier de Tourcoing
  59208 TOURCOING Cedex
   
Docteur Damien MOUTON Docteur Eric NECTOUX
20 rue des Vicaires Département de Chirurgie orthopédique
59000 LILLE Hôpital Jeanne de Flandre
  59037 LILLE Cedex
   
Professeur Christian NOEL Docteur Philippe PETIT
Service de néphrologie CDRMP CARSAT
Hôpital Huriez  CHRU de LILLE 11 allée VAUBAN
59037 LILLE Cedex 59650 VILLENEUVE D’ASCQ
 

Professeur François PUISIEUX

 

Madame Elise REMY

Hôpital gériatrique les Bateliers Hôpital Jean XXIII
Rue des Bateliers 3 place Erasme de Rotterdam
59037 LILLE Cedex 59160 LOMME
 

Docteur Geoffroy ROBIN

 

Docteur Marc ROUSSEAUX

CHRU de Lille Hôpital Swynghedauw
Rue Eugène Avinée Rue André Verhaeghe
59037 LILLE Cedex 59037 LILLE Cedex
   
Docteur Chrystèle RUBOD Professeur Eric SENNEVILLE
Hôpital Jeanne de Flandre Hôpital Dron
59037 LILLE Cedex 155 rue du Président Coty
  59208 TOURCOING
   
Docteur Eric TISON Docteur Françoise TISON MUCHERY
Clinique de la Louvière 26 boulevard de la République
69 rue de la Louvière 59120 LOOS
59000 LILLE  
 

Docteur Catherine WEMEAU

 

Professeur Jean-Louis WEMEAU

Centre Hospitalier de Seclin Service d’endocrinologie
Avenue des Marronniers Hôpital Huriez CHRU de Lille
59471 SECLIN 59037 LILLE Cedex
   
Docteur Thierry WIART Docteur Hubert YTHIER
Service de dermatologie Centre Hospitalier de Roubaix
Hôpital Saint Vincent de Paul 37 rue de Barbieux
59000 LILLE 59056 ROUBAIX Cedex
   
Madame COULON

Centre Oscar Lambret

3 rue Frédéric Combemale

BP 307

59020 LILLE Cedex

 
   

COMMISSION PEDAGOGIQUE ET ANIMATEURS

COMMISSION PEDAGOGIQUE ET ANIMATEURS

 

ABI RAMIA Sami LEROY Hubert
1 ter boulevard Jean Baptise Lebas 83 chaussée de l’Hôtel de Ville
59000 LILLE 59650 VILLENEUVE D’ASCQ
BILAND Michel LUEZ  Jean-Marc
Bat A, Résidence Toison d’or 196 rue de l’Abbé Bonpain
59200 TOURCOING 59000 LILLE
BONTE Arnaud MINARD Nathalie
121 rue Jacquemars Giélée 69 rue du 11 Novembre
59000 LILLE 59370 MONS EN BAROEUL
CLAERBOUT Jean-François MINGUET GUILBERT Julie
23 bis place Sébastopol 225 rue Nationale
59000 LILLE 59000 LILLE
CORBINAU Jean-Pierre PICHOT Marie-Françoise
Hôpital Jean XXIII 3 place E. Rotterdam 4 rue du Faubourg Notre Dame
5916O LOMME 59000 LILLE
COURTI Daniel REHBY Jean-Marc
2390 rue de la Lys 13 rue de Valmy
62840 SAILLY SUR LA LYS 59000 LILLE
COUSIN Patrick SION Richard
165 rue Delpierre 6 rue des Archives
59193 ERQUINGHEM LYS 59000 LILLE
DELCAMBRE Philippe SZAPIRO Marc
2 square Porritt 43 avenue Schumann, Résidence Europe
59113 SECLIN 59370 MONS EN BAROEUL
LECOUVEZ Frédéric VALENTIN François
225 rue Nationale 5 rue Edouard Vaillant
59800 LILLE 59155 FACHES THUMESNIL
LEMAIRE Alain VANDECANDELAERE Guy
86 rue Clémenceau 37 rue Roger Salengro
59139 WATTIGNIES 62575 BLENDECQUES
LEROUX Patrick WALLET Jean
23 rue Maurice Bouchery 115 boulevard De Gaulle
59480 LA BASSEE 59100 ROUBAIX

Les partenaires DU FORMATHON

Les partenaires DU FORMATHON

 

Que nous remercions pour leur aide à la réalisation de ce FORMATHON

 

 

AMMELICO                                                           ASTELLAS

ASTRA ZENECA                                                   BIOCODEX

BLEDINA                                                                BMS

BMS UPSA                                                              BOERINGHER

DAIICHI-SANKYO                                                DINNO-SANTE

EXPANSCIENCE                                                    GESCALL

GIBAUD                                                                  GRUNENTHAL

IP SANTE                                                                LABCATAL

LACTALIS                                                              LILLY

MICHEL LELEUX CONSEIL                                MSD

MUNDIPHARMA                                                 NESTLE

NOVARTIS                                                             NOVONORDISK

PFIZER                                                                    PIERRE FABRE MEDICAMENT

PIERRE FABRE SANTE                                        PROMOTHERA PHARMATHERA

SANOFI                                                                   SANOFI PASTEUR

SERVIER                                                                  TAKEDA NYCOMED

TONIPHARM

Certificat en vue d’une mesure de protection à l’égard d’une personne majeure ou de son renouvellement

1) Caractériser l’altération des facultés mentales et/ou corporelles de la personne examinée : ………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………… 2) Dire dans quelle mesure cette altération est de nature à empêcher l’expression de la volonté de la personne examinée. Préciser si cet empêchement est total … Continuer la lecture

30 ans dans la vie des femmes

30 ANS DANS LA VIE DES FEMMES

L’IVG : un évènement fréquent… Pas un drame.

La régulation des naissances.

Pour un accompagnement médico-psycho-social respectueux.

 

Docteur Michèle RIFF

 

En France, les chiffres de l’IVG sont relativement stables et plutôt en diminution

(environ 200 000 par an).

 

Un peu moins d’une femme sur 2 s’y trouvera confrontée au moins 1 fois dans sa vie, ce qui prouve que les femmes françaises n’utilisent pas l’IVG comme moyen de contraception car dans ce cas les chiffres sont de 6 à 7 IVG par femme.

 

Alors bien sur on pourrait faire mieux à l’instar de pays comme le Canada ou la Finlande : avec une meilleure politique éducative mais également une meilleure gestion de la contraception et c’est là que la médecine générale est en première ligne pour mieux accompagner les femmes tout au long de leur vie contraceptive :

Quels conseils à propos des oublis de pilule ?

Pourquoi pas un stérilet chez une nullipare et avec quelle surveillance ?

Que penser de l’implant contraceptif ?

Et la stérilisation tubaire aujourd’hui ?

Quelques exemples parmi d’autres……

 

Ceci dit, même si on améliore la prise en charge, il y aura toujours des demandes d’interruption de grossesse.

Pourquoi ?

Et bien parce qu’on est ici de plein pied dans l’extrême complexité

du désir de grossesse qui est différent du désir d’enfant,

des enjeux de couple

des remous de l’inconscient

des antécédents de violence

des trains qui en cachent d’autres…….

 

Et là encore le MG est à une bonne place pour accompagner les femmes et les aider à donner un sens à cet événement. Il peut être difficile à vivre et soulever de multiples interrogations ou bien très simple, un accident de la vie comme un autre, voire même être l’élément sur lequel s’appuyer pour impulser des changements positifs.

 

Vous connaissez vos patientes, leurs histoires de vie, vous savez où les adresser pour qu’elles soient accueillies sans être maltraitées ni jugées, vous avez du temps devant vous pour les revoir et suivre leur cheminement, vous avez les correspondants qui peuvent travailler avec vous quand il faut aller plus loin …

 

…Pour que l’interruption de grossesse soit un événement faisant partie de la vie d’une femme et pas un drame.

 

Quelle contraception choisir en fonction du contexte ?

QUELLE CONTRACEPTION CHOISIR EN FONCTION DU CONTEXTE ?

Aidons la à choisir ?

 

Docteur Arnaud BONTE

 

121 rue Jacquemars Giélée Lille

Nouveau Planning Familial 16 avenue Kennedy Lille

 

La femme doit choisir…  aidée par son médecin.

Chaque situation est particulière.

Le but de la contraception est d’éviter une grossesse non désirée : une adhésion parfaite de la femme au choix est donc absolument nécessaire.

 

Ce résumé se contente d’insister sur des points importants et ne vise en aucun cas à l’exhaustivité concernant les contre-indications majeures qui sont sensées être connues de chacun (et qu’on peut retrouver dans nos chers Vidal®, Dorosz® ou autre)

 

Contraception Œstro-progestative

  • Adolescente : le premier choix reste la pilule.
  • L’alternative «pilule ou tabac il faut choisir» est scientifiquement non fondée. Le tabac est seul responsable de la sur-mortalité et de la sur-morbidité. La contraception œstro-progestative n’aggrave pas le sur-risque dû au tabac – sauf chez la femme de plus de 35 ans qui fume plus de 15 cigarettes par jour, à qui il est conseillé de proposer un DIU.
  • Les pilules de 2ème génération sont les pilules de premier choix «à priori» (Adépal®, Minidril®, Trinordiol®)
  • Les pilules de 3ème génération (Gestodène et Désogestrel) ou à base de Drospirénone (Jasmine®, Jasminelle®, Yaz® etc..) entrainent plus d’accident thrombo-emboliques et ne sont donc pas un premier choix.
  • La pilule a de nombreux effets bénéfiques souvent oubliés : régularisation du cycle, douleurs de règles atténuées, diminution du risque de cancer de l’ovaire et de l’endomètre, du colon..
  • La prise de poids est rarement (jamais ?) due à la pilule (mais à la détérioration des habitudes alimentaires) : ne pas oublier pour autant de proposer un DIU à une patiente qui resterait persuadée du contraire (il est possible que la pilule augmente l’appétit chez certaines).
  • D’une façon générale les contraceptions œstro-progestatives contribuent à une régularisation du cycle. Au contraire les contraceptions continues (vraies) et peu dosées favorisent une certaine anarchie du cycle (Nexplanon®, Cérazette®..)
  • La prescription de pilules faiblement dosées (15-20 microgramme d’Ethynil-œstradiol) ou micro-progestatives (Cérazette®) en vue de faire baisser le risque cardio-vasculaire (en particulier chez la fumeuse) ne repose sur AUCUNE base scientifique mais sur de simple spéculations et extrapolations non vérifiées par des études spécifiques. Par contre ces prescriptions exposent à des effets indésirables (dont des grossesses non désirées)
  • Le coût des pilules est à prendre en compte – surtout chez les jeunes femmes. Les grossesses non désirées dues à un arrêt de contraception pour raison financières ne sont pas un mythe.
  • Attention aux gastro-entérites !! Même sans vomissement, un trouble de l’absorption est probablement en cause. Les demandes d’IVG ne sont pas rares..
  • La dose de progestatif n’est pas comparable d’un progestatif à l’autre

 

Diane 35® (et ses génériques)

C’est un traitement efficace de l’acné dont l’efficacité contraceptive ne fait pas de doute (malgré l’absence d’AMM)

 

La Drospirénone (Jasmine®,Jasminelle®, Yaz® etc..)

C’est un dérivé de l’aldactone (diurétique) qui donc ne favorise pas une perte de poids (contrairement à ce que pensent certaines patientes) : intérêt limité (et coûteux) dans les œdèmes cycliques.

 

Pilules de 3ème génération et pilules faiblement dosées.

-   Le seul avantage clinique démontré des pilules de 3ème génération (sur les 2ème) concerne l’acné (pas le risque cardio-vasculaire, pas la prise de poids).

-   Les études ont montré une baisse des accidents thrombo-emboliques quand la dose d’Ethinyl-œstradiol est inférieure à 50. Mais rien n’a été démontré pour ce qui est des doses inférieures à 30-40.

-   La prescription de pilule très faiblement dosée (15 ou 20 microgramme) voire de micro-pilule progestative (Cérazette®) chez une jeune femme qui fume (en vue de limiter le risque cardio-vasculaire) n’a pas de fondement scientifique en 2012.

-   Les pilules très faiblement dosées exposent à un risque plus élevé de grossesse non désirée.

-   Les pilules très faiblement dosée  entrainent un risque de spotting, de tensions mammaires (par blocage hypophysaire insuffisant qui se traduit par une dystrophie ovarienne avec ovaires gros et sensibles et des mastodynies).

-   Une  contraception plus dosée (les anciennes minidosées comme Minidril® ou Adépal®) voire normodosée (il n’en existe plus qu’une : Stédiril®) doit être proposée dans ces cas.

 

Contraception progestative

Progestatifs Microdosés

1.Ne prescrire que Cérazette® -non remboursée- qui a une tolérance de retard de 12 heures, au lieu de 3 heures pour Microval® -remboursée- ou Milligynon®.

2.Ce ne sont pas des contraceptions de première intention et elles ne doivent être prescrite qu’en cas de contre-indication à une contraception œstro-progestative (antécédent d’accident thromboembolique, HTA, allaitement). Les effets indésirables sont assez fréquents car les cycles (et donc saignements) sont mal contrôlés : aménorrhée pouvant faire craindre une grossesse (assez stressant pour la patiente) ou au contraire saignements fréquents et imprévisibles. Les pilules micro-progestatives sont à éviter chez les femmes ayant des manifestations d’hyperœstrogénie relative : dystrophie ovarienne, mastodynie, mastopathie bénigne, hyperplasie de l’endomètre, fibromes utérins.

3.Rappel important : le risque de GEU est augmenté (par diminution de la mobilité tubaire).

 

Progestatifs Macrodosés.

  • Peu utilisés en France faute d’AMM (mais beaucoup plus dans d’autres pays). Il s’agit essentiellement du Lutéran® 10 et du Lutényl® à raison de 1 comprimé par jour 21 jours sur 28 (d’autres posologies sont possibles). Le risque d’oubli a moins de conséquence, l’efficacité est excellente. L’inconvénient majeur est une (possible) augmentation de l’appétit entrainant une prise de poids (moindre qu’avec les anciens progestatifs comme l’Orgamétril®). Autre effet intéressant : une diminution importante de l’abondance des règles avec maintien de la régularité du cycle, ainsi qu’une indication dans l’endométriose. Classiquement utilisés en préménopause. Y penser également en cas de contre-indication à un œstro-progestatif, quand les autres solutions (Nexplanon®, Cérazette®, DIU) posent problème (ça arrive..)
  • Contrairement aux Progestatifs Microdosé (Cérazette®), en préménopause, les Progestatifs Macrodosés améliorent : syndrome prémenstruel, mastodynie, dysménorrhée, irrégularité menstruelle.
  • L’acétate de cyprotérone (Androcur®) a une réelle efficacité sur l’hirsutisme (et bien sûr, sur l’acné). Il est conseillé de l’associer avec un œstrogène naturel percutané (comme dans la ménopause) (par exemple Dermestril® ou Œsclim 50®) pris conjointement 21 jours sur 28
  • Pour mémoire : Diane 35® = 2 mg (acétate de cyprotérone) Androcur® = 50 mg

 

Nexplanon®.

  • Efficacité maximale (pas d’oubli possible) mais mêmes remarques que pour Cérazette®. Ce n’est officiellement pas une contraception de première intention. Noter que la tolérance de Cérazette® concernant les règles  ne permet absolument pas de prévoir la tolérance de Nexplanon® (trop abondantes et n’importe quand ou au contraire absente). Le mauvais contrôle du cycle est la cause principale de demande de retrait (le retrait n’est pas si difficile que ça, s’il n’a pas été posé trop profond)(voir sur internet : Retrait IMPLANON® – Le Petit Journal du Geekologue de Campagne )
  • Les saignements mal tolérés sous Nexplanon® peuvent être contrôlés par :
  • La prise d’Exacyl® ou de Ponstyl® (si le problème est ponctuel)
  • L’adjonction de Cérazette® pendant 1 ou 2 mois (pas d’AMM, bien sûr, pour ces «trucs de cuisine»)

 

Contraceptif injectable

Peu utilisé en France où il est réservé, de fait, à une population particulière (psy)

Dépo-Provera® (1 injection tous les 3 mois) peut parfois servir (coût dérisoire, pas d’oubli, invisibilité, pas de retrait à faire contrairement à l’implant). Utilisation marginale.

 

 


 

Oublis de pilule.

 

C’est un problème fréquent dont les conséquences peuvent être

dramatiques. Quelques solutions possibles en prévention :

 

  1. Eviter les produits à risque élevé : pilule trop peu dosée (très à la mode mais sans aucune preuve d’intérêt clinique pour les patientes..sauf les grossesses non désirées), et micro-pilule progestative (sauf nécessité)
  2. Une contraceptions différente : DIU, Nexplanon®, patch (Evra®), anneau intra-vaginal (Nuvaring®)
  3. Donner une information sur la conduite à tenir en cas d’oubli de pilule (si possible écrite, par exemple en l’imprimant sur l’ordonnance de la pilule)
  4. Suggérer de prendre la pilule le matin (plutôt que le soir) :1) les automatismes du matin font que les médicaments pris le matin sont moins souvent oubliés, 2) en cas d’oubli à 8h on peut y penser à 9h à 10h etc.. (écart de prise limité), 3) la prise de la pilule n’est plus associée à l’activité sexuelle.
  5. Prévoir une contraception d’urgence si la patiente pense que ça peut lui être utile (rappeler également que le DIU est une contraception d’urgence jusqu’à 5 jours )
  6. Norlevo®, le contraceptif d’urgence est aussi efficace que son concurrent plus coûteux (Ellaone®) mais malgré tout pas extraordinaire (compter 25% d’échec) : plus tôt pris = plus efficace

 

Quelques remarques sur les contre-indications des œstro-progestatifs :

  • Les varices et phlébites superficielles ne sont pas une contre-indication aux œstro-progestatifs.
  • Une HTA gravidique (non persistante) n’est pas une contre-indication aux œstroprogestatifs.
  • Ne sont PAS des contre-indications, sauf s’ils sont associés entre eux :
  • Tabac > 15 cigarettes / jour
  • âge > 35 ans
  • Obésité
  • Diabète sans complication
  • Migraine sans aura (il faudra cependant changer de mode de contraception si les migraines augmentent) : c’est une (rare) bonne indication pour une pilule faiblement dosée en œstrogènes ou à l’œstrogène naturel (Qlaira® ou Zoély®)

 

  • Restent des contre-indications formelles :
  • antécédent de migraine avec signes neurologiques focaux.
  • HTA en cours même équilibrée.
  • Diabète avec complication (rétinopathie, néphropathie, neuropathie..)
  • Et, bien entendu, les contre-indications classiques (voir Dorosz® et Vidal®)

 

  • Attention aux interactions avec les inducteurs enzymatiques !
  • Ne pas oublier d’arrêter une pilule œstro-progestative lors d’une immobilisation (plâtre) et la remplacer par une micro-pilule progestative

 

 

DIU

 

  • Le DIU peut être utilisé chez les adolescentes
  • L’efficacité du DIU n’est PAS diminuée par la prise d’AINS.
  • Le DIU est une contraception d’urgence jusqu’à 5 jours.
  • Le DIU DIMINUE le risque de GEU
  • Des MG posent des DIU (avis aux amateurs..)
  • Le DIU est sous-utilisé en France.

 

 

Le DIU peut être utilisé chez les adolescentes et les nullipares : mais attention au risque de stérilité tubaire par infection pelvienne  d’autant que le risque d’IST est plus élevé à cet âge et que ces patientes consultent plus tardivement en cas de problème. (discussion avec la patiente et mise en garde)

 

Le DIU n’augmente pas par lui-même le risque de stérilité tubaire mais le risque de maladie inflammatoire pelvienne est avéré (surtout dans les 3 semaines qui suivent la pose) donc :

  • Il faut dépister Chlamydiae par PCR avant la pose, chez les femmes à risque – femmes jeunes, partenaires multiples -, (sur prélèvement ou par 1er jet urinaire).
  • Rechercher une infection génitale haute récente.
  • Asepsie rigoureuse lors de la pose.
  • La prescription concomitante d’un antibiotique est sans intérêt (multiples études).

 

Le DIU DIMINUE le risque de GEU (10 fois moins de GEU qu’en l’absence de contraception).

 

DIU au Cuivre ou Mirena® (au Lévonorgestrel) ?

Efficacité identique, valables 5 ans officiellement (7 en réalité pour les DIU au cuivre)

  • Cuivre : règles plus abondantes (et pas d’hormones : certaines femmes sont sensibles à cet argument)
    • Mirena® : règles moins abondantes (voire aménorrhée), coût plus élevé, possibilité d’effets indésirables hormonaux (prise de poids, acné, tension mammaire, kystes fonctionnels ovariens)

Laisser la femme choisir..comme d’habitude.

Mirena® = 125,37 € remboursables à 65 %

stérilets au cuivre = 30,65 € remboursé à 65 %

 

Immédiatement après une IVG ou suite à un accouchement : pose dans les 48 heures ou après 4 semaines.

Sinon, peut être inséré à n’importe quel mot à tout moment du cycle en l’absence de grossesse.

Contre-indication peu nombreuses : infections bactériennes gynécologiques en cours cavité utérine fortement déformée, saignements vaginaux inexpliqués, cancer du col utérin ou de l’endomètre. Mirena® est à bannir en cas de cancer du sein.

Alternative de choix aux œstro-progestatifs : pour raisons médicales ou par difficulté d’observance.

 

 

Faciliter la pose par une prémédication: (exemple de produits, pouvant être modifiée)

  • La veille au soir  une BZD : Bromazépam ½ (à visée anxiolytique et myorelaxante)
  • 2 heures avant la pose, un AINS : Naproxène 550 mg
  • Avant la pose de la pince : petite anesthésie locale du col : Xylocaïne 1% quelques cc

 

Hystérométrie avec un hystéromètre jetable (inclus avec certains DIU mais pas Mirena®)

 

Il n’existe pas sur le plan réglementaire, de contraintes d’équipement spécifique pour le médecin qui pose les dispositifs intra-utérins.

 

Contrôle 4 à 6 semaines plus tard : vérifier l’absence de douleur (infection pelvienne) et l’absence d’expulsion

 

Expulsion plus fréquente chez les nullipares : 2 à 8 %

L’utilisation d’un DIU est possible sous anticoagulants.

Ne pas oublier de se protéger des infections sexuellement transmissibles

 

La contraception définitive

Un délai de 4 mois est légal avant sa réalisation.

Ligature de trompe, procédé Essure®, Vasectomie..

 

Quelques remarques sur le suivi :

Biologie :

  • Recommandation actuelles : tous les 5 ans
  • Arrêter une pilule sous prétexte d’une légère ascension du taux de cholestérol est une erreur (balance bénéfice-risque catastrophique à cause du risque de grossesse)
  • L’ascension du taux de cholestérol est le plus souvent en rapport avec une augmentation du HDL cholestérol (protecteur) : il est judicieux de demander directement une «exploration du risque lipidique» pour éviter ce type d’écueil
  • Une sérologie de la rubéole permet de vacciner les femmes non immunisées à une période où aucune grossesse n’est envisagée.
  • Conclusion : ordonnance-type de suivi (suggestion) : glycémie + EAL + sérologie rubéole

 

Examen gynécologique :

  • Il est proposé (et non imposé !) une fois par an.
  • Il est motivé par l’existence d’une activité sexuelle et non en rapport avec la prise d’une contraception (sauf DIU)

 

Le Frottis de dépistage du cancer du col:

  • Tous les 3 ans (si le précédent est normal) (sauf les 2 premiers : à un an d’intervalle)
  • À partir de 25 ans +++ (plus tôt, la fréquence élevée d’anomalies TRANSITOIRES va être la source d’une surmédicalisation coûteuse et délétère : risque de conisations indues avec toutes les conséquences sur des grossesses futures)

 

 

 

 

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Ce qu’il faut retenir

 

  • Les pilules de première intention sont les bonnes vielles pilules de 2ème génération
  • Le DIU peut être utilisé chez les adolescentes
  • Pilule + Tabac = pas pire que Tabac tout seul (sauf chez les femmes > 35 ans fumant > 15 cigarettes / jour)
  • Pilule moins dosée, ne veut pas dire moins d’effets indésirables (attention aux effets de mode)
  • Les AINS ne sont pas contre-indiqués en cas de DIU

 

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Le risque de thrombose de la prise de pilule

 

Une étude cas-témoins rétrospective MEGA (Dutch Mega study) a été conduite aux Pays-Bas chez 1 524 sujets versus 1 760 témoins [7], Le risque relatif (RR) moyen de thrombose sous pilule est de 5, mais différent selon le progestatif associé :

– EE + lévonorgestrel (LNG) : 3,6 [3,7-4,6], – EE + gestodène (GSD) : 5,6,
– EE + désogestrel (DSG) : 7,3,
– EE + acétate de cyprotérone (CPA) : 6,8, – EE + drospirénone (DRSP) : 6,3.

 

 

L’AFSSAPS fait le point sur le risque de thrombose de la prise de pilule. C’est résumé en une phrase : pour 100 000 femmes par an, la grossesse génère 60 accidents thromboemboliques, les pilules à base de lévonorgestrel (2ème génération) environ 20 cas, les pilules à base de désogestrel ou de gestodène (3ème génération) ou à base de drospirénone (4ème génération) environ 40 cas et les femmes non utilisatrices de pilules 5 à 10 cas. Dans 1 à 2 % des cas, les accidents thromboemboliques veineux sont d’évolution fatale.

 

HTA et Pilule

Une conférence de consensus de la Société française d’endocrinologie (SFE) en 2010 sur la contraception des femmes à risque signalait que, chez les hypertendues, les œstro-progestatifs – quelle que soit la voie d’administration – ne sont pas des molécules de première intention. La contre-indication est relative chez les femmes âgées de moins de 35 ans, traitées et équilibrées, sans complication ni autre facteur de risque. Elle est absolue dans tous les autres cas. À noter aussi que les œstro-progestatifs ne sont pas contre-indiqués chez les femmes ayant un antécédent d’HTA gravidique sans aucune séquelle

 

 

  • Indications et contre-indications des méthodes contraceptives vues par l’OMS : http://whqlibdoc.who.int/hq/2008/WHO_RHR_08.19_fre.pdf
  • Mise à jour : http://whqlibdoc.who.int/hq/2008/WHO_RHR_08.17_fre.pdf

 

Sources : HAS, AFSSAPS, OMS, Dorosz (principalement)

 

J’ai fait le choix volontaire de citer les noms de marque (quand ils me semblent mieux connus et moins apte à induire des confusions que les DCI) afin de faciliter la compréhension.

 

Lymphoceles suite à la chirurgie du cancer du sein

LYMPHOCELES SUITE A LA CHIRURGIE DU CANCER DU SEIN

Une ponction à réaliser au cabinet médical. 

Docteur Marie-Pierre CHAUVET

 

SEROME (LYMPHOCELE)

 

Contexte

Le cancer du sein touche actuellement une femme sur 8 en France, avec une sur-incidence dans notre région.

Le dépistage organisé augmente régulièrement le nombre de cas pris en charge au stade infra-clinique.

De ce fait, la chirurgie reste pour la très grande majorité des cas la première étape du traitement.

Ce type d’intervention entraine très souvent la formation de sérome (appelé lymphocèle) nécessitant souvent des ponctions évacuatrices réalisées par les chirurgiens le plus souvent, ou parfois par des infirmières, par transfert de compétence.

Les médecins généralistes sont de plus en plus souvent amenés à prendre en charge ces patientes au décours du geste chirurgical après, le plus souvent, une hospitalisation courte (48h pour un traitement conservateur).

Ils peuvent être également des partenaires précieux pour réaliser ces ponctions. Ceci permettant d’une part de soulager les patientes en limitant leurs déplacements et d’autre part, de répondre aux demandes des instances en développant des soins de proximité.

Physiopathologie

La formation de sérome plus fréquemment dénommé « lymphocèle », est connue comme étant un phénomène extrêmement fréquent après chirurgie mammaire en particulier carcinologique. Il s’agit d’une réaction physiologique correspondant à une transsudation de sérum dans une zone de décollement non physiologique. Ce comblement liquidien sera secondairement remplacé par un tissu fibreux cicatriciel donnant au bout de quelques semaines un aspect cliniquement induré de la zone opérée souvent mal vécu par les patientes (crainte de la tumeur qui « repousse ») et qui disparait au bout de quelques semaines.

Les facteurs de risque de survenue de sérome sont surtout liés à un BMI élevé et au type de geste réalisé.

Les sites de ponctions concernent donc essentiellement:

-        Les mastectomies totales

-        Les curages axillaires

-        Les reconstructions par lambeau de grand dorsal (loge dorsale)

-        Les mastectomies partielles (à ne ponctionner qu’en cas de douleur, en raison du risque de déformation ultérieure du sein)

Clinique

D’un point de vue clinique, le sérome se manifeste par une collection rénitente responsable d’inquiétude, d’inconfort et parfois de douleur chez les patientes concernées. Du fait de la tension qu’elle entraine, elle s’accompagne souvent d’une réaction inflammatoire localisée, parfois importante.

Ces séromes sont très souvent pris à tort pour des abcès et c’est la raison pour laquelle, bon nombre de ces patientes sont traitées par antibiothérapie.

Il est important de connaitre ce phénomène qui ne se traduit que par une réaction inflammatoire qui s’améliorera très rapidement après réalisation d’une ponction évacuatrice.

En l’absence de fièvre, traduisant probablement une infection, la ponction sera le seul geste à envisager en première intention chez toute patiente présentant une collection non infectée en période postopératoire.

Cette collection sera localisée au niveau du sein opéré (le plus souvent après mastectomie totale mais parfois après traitement conservateur) ou au niveau du creux axillaire (en cas de curage axillaire presque constamment).

L’échographie ne sera d’aucun recours, ne faisant que confirmer le caractère liquidien que l’on avait déjà diagnostiqué à l’examen clinique !

Cette ponction est également le meilleur moyen de faire le diagnostic entre abcès (qui relèvera d’une mise à plat chirurgicale) et sérome (traitable par ponctions éventuellement itératives) en montrant la couleur du liquide.

 

Technique

La ponction de sérome est un geste simple qui peut être réalisé au cabinet médical dans de bonnes conditions.

  • Matériel nécessaire
    • Seringue de 30 ou 50 cc
    • Trocart  18G  (ou IM verte si doute sur la poche, mais ne permet pas d’évacuer)
    • Compresses stériles
    • Antiseptique
    • Gants stériles
    • Verre à pied gradué

Elle nécessite, après désinfection locale de la zone rénitente, de ponctionner jusqu’à épuisement et en douceur, à l’aide du trocart, le liquide pouvant être légèrement épais.

 

Un examen bactériologique doit être demandé devant :

  • un liquide trouble
  • en cas d’érythème très important
  • systématiquement avant toute prescription d’antibiotiques (antistaphylococcique).

Il est inutile de demander des examens cytologiques sur le liquide

En cas de fièvre associée, le diagnostic pourra être facilement confirmé par une ponction cette fois à visée diagnostique confirmant le caractère purulent de la collection.

Le rythme des ponctions est variable selon les cas et les symptômes. Jusqu’à parfois 2 par semaine les premières semaines, une ponction hebdomadaire peut se révéler rapidement suffisante.

Il convient d’interrompre ces ponctions en deçà de 50-70cc en l’absence de signe fonctionnel du fait du risque, d’une part d’infection et d’autre part de pérenniser la lymphorrhée.

Les médecins généralistes ont un rôle important à jouer dans cette prise en charge en soulageant ses patientes de façon simple et efficace.

Le chirurgien doit bien évidemment rester facilement accessible en cas de doute ou de problème. Une organisation « médecin/hôpital » est peut être à réfléchir dans le domaine de la chirurgie carcinologique mammaire pour un partenariat encore plus efficace et économique.